GBPF  55^ème réunion – 28 avril 2007 - Campus CERIA, Anderlecht

Thème :Etre parents … en 2007. Approche multidisciplinaire de quelques problèmes

En abordant un thème aussi vaste, on est contraint de faire des choix, restant conscient que l’on omet des sujets tout aussi intéressants. Limiter le nombre et la durée des exposés, réserver aux discussions un temps optimal s’impose. Vous en conviendrez.

Des précisions sur ce programme seront affichées sur le site www.gbpf.be prochainement.

Proches des familles, celles-ci nous consultent tant pour des problèmes somatiques qu’à propos du comportement de l’enfant. Parfois, elles ne savent plus comment s’y prendre, à quel saint se vouer…

Dans cette réunion, il sera notamment question de la violence et de la délinquance des jeunes.

A ce propos nous vous sollicitons dès à présent pour une participation active en ayant l’amabilité de répondre au questionnaire ci-joint.

Je m’en explique :

La violence et la délinquance chez les jeunes nous interpellent et nous concernent en tant que pédiatres.

Comment les prévenir, les appréhender, y remédier ?

Sur base de votre pratique et compte tenu des moyens actuellement possibles (en particulier ceux qui vous sont personnellement accessibles) quel est votre sentiment, votre niveau de satisfaction face à ces problèmes ?

Votre avis, vos remarques et suggestions sont importants et intéressants.

En préparant la réunion du 28 avril 2007, nous apprenons par la presse : Libre Belgique du 09 janvier 2007 : « Délinquance des jeunes. Le STAGE PARENTAL ? pas très concluant. »( Annick Hovine) Cette nouvelle mesure sera d’application le 1^er avril prochain. Qu’en sera-t-il ?

Vous en conviendrez, elle mérite d’être pris en considération, vu le thème abordé.

Qui plus est, non encore appliquée, elle ne fait, paraît-il, pas l’unanimité.

Pédiatres,…quel est votre sentiment ?

Une possibilité vous est offerte de l’exprimer dès à présent en répondant aux 10 questions ci-jointes. A cet effet, est annexé, pour votre information, un document rédigé tout spécialement à votre intention par Alice Jaspart (Anthropologue, Criminologue) et Sarah Van Praet (Juriste, Criminologue). Nous les remercions d’autant que par ailleurs elles assisteront à notre réunion.

Attachées au Centre de Recherches Criminologiques (Faculté de Droit, ULB), elles se sont penchées sur cette future mesure : pratiques à l’étranger (France, Angleterre), perspectives en Belgique et en particulier en Communauté française (la mise en œuvre incombera aux communautés).

 

A présent, à l’annonce de cette mesure très prochainement applicable, qu’est ce qui peut nous préoccuper (1) et nous motiver à participer à cette enquête (2) ?

(1)    Le stage parental apparaît comme une « sanction » imposée par les Juges de la Jeunesse à certaines familles et non comme une « aide » (tant pour le jeune que pour ses parents) qui, dans certains cas tout au moins, serait sûrement mieux acceptée voire même souhaitée. En Communauté française en tous cas, le contenu et les modalités d’application ne sont pas encore diffusées. Quoiqu’il en soit, compte tenu des réactions négatives et objections déjà émises à différents niveaux, n’y aurait-il pas avantage à reconsidérer préalablement à la mise en œuvre l’impact que l’on peut en attendre réellement. Une préoccupation quotidienne n’est pas rencontrée : comment mieux prévenir et appréhender la délinquance des jeunes avant d’aboutir aux situations graves ? Que faire pour ces nombreuses familles qui réclament de l’aide et pourquoi pas une certaine forme de « stage parental » …qui aurait un objectif bien plus noble à l’échelon familial et au bénéfice de la société ?

(2)    En participant à cette enquête :

-        Vous pouvez dès à présent apporter un certain éclairage sur le questionnement tout à fait compréhensible face à cette perspective, (dont l’application est proche) liée à la délinquance des jeunes.

-        Vous pouvez faire mieux connaître une facette de notre activité qui est probablement sous-estimée par certaines instances. 

-        Vous pouvez exprimer qu’un certain nombre d’entre nous sont, avec d’autres bien entendu, des partenaires valables pour l’éducation non seulement à la santé mais aussi à la parentalité. Que dans cette perspective, ils seraient, au besoin, disposés à participer à une formation spécifique pour être plus efficaces.

Dr. Pierre BAUCHE